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quez-vous pas franchement et de prime-abord la question du Nouveau Christianisme ?

Vous avez trouvé le moyen de faire cesser l’indifférence religieuse chez la classe la plus nombreuse ; car les pauvres ne peuvent pas être indifférents pour une religion dont le but proclamé est celui d’améliorer le plus rapidement possible leur existence physique et morale.

Puisque vous êtes parvenu à reproduire le principe fondamental du Christianisme avec un caractère tout à fait neuf, votre premier soin ne devait-il pas être de répandre la connaissance de ce principe régénéré dans la classe la plus intéressée à le faire admettre ? Et cette classe étant à elle seule infiniment plus nombreuse que toutes les autres réunies, le succès de votre entreprise était infaillible.

Il fallait commencer par vous faire de nombreux partisans pour vous assurer un appui dans votre attaque contre les catholiques et contre les protestants.

Enfin, dès que vous aviez conscience claire de la force, de la fécondité, de l’irrésistibilité de votre conception, vous deviez sur le champ l’ériger en doctrine, sans aucune précaution préalable, et sans aucune inquiétude d’en