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Le N. Dieu a nécessairement tout rapporté à un seul principe ; il a nécessairement tout déduit du même principe ; sans quoi sa volonté à l’égard des hommes n’aurait point été systématique. Ce serait un blasphème de prétendre que le Tout-Puissant ait fondé sa religion sur plusieurs principes.

Or, d’après ce principe que Dieu a donné aux hommes pour règle de leur conduite, ils doivent organiser leur société de la manière qui puisse être la plus avantageuse au plus grand nombre ; ils doivent se proposer pour but dans tous leurs travaux, dans toutes leurs actions, d’améliorer le plus promptement et le plus complètement possible l’existence morale et physique de la classe la plus nombreuse.

Je dis que c’est en cela et en cela seulement que consiste la partie divine de la religion chrétienne.

Le C. J’admets que Dieu n’ait donné aux hommes qu’un seul principe ; j’admets qu’il leur ait commandé d’organiser leur société de manière à garantir à la classe la plus pauvre l’amélioration la plus prompte et la plus complète de son existence morale et physique : mais je vous ferai observer que Dieu a laissé des guides à l’espèce