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un artiste. — Un grand artiste ? — Pas encore, mais il est bien séduisant. »

BABYLAS.

Oh !

ERNESTINE.

C’est ce qu’a fait papa : Oh ! Et il a ajouté : « Eh bien, invite M. Chrysodule à ne jamais mettre les pieds chez moi. — C’est comme ça que vous encouragez les arts ? — J’encourage les arts, mais pas les artistes sans le sou à courtiser ma fille. » Nous en sommes restés là !

BABYLAS.

On ne pouvait guère aller plus loin pour la première fois. Alors, tout est perdu ?

ERNESTINE.

Rien n’est perdu !… Il ne vous tonnait pas, comme vous le disiez. Terminez votre grand opéra, qui vous rendra riche et illustre. Quand sera-t-il fini ?

BABYLAS.

Bientôt, chère Ernestine Et quelle musique ! quelle musique !

ERNESTINE.

Oh ! chantez-moi-la. Tenez, disons à nous deux la ballade du troisième acte, voulez-vous ? La guitare enchantée du muletier Pedro.