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qu’un basson joue au dehors l’air : « Mon cœur soupire. » ) C’est lui, c’est Babylas ! il me dit qu’il m’aime !… Répondons-lui ! (Elle joue sur son piano l’air : « Ah ! vous dirai-je maman. » — Le basson joue aussitôt l’air : « Les gueux, les gueux sont des gens heureux ! » ) Pauvre garçon ! il me dit qu’il est g… qu’il est heureux ! (Le basson joue l’air du Solitaire : « C’est le solitaire qui sait tout, etc. » ) Comme le théâtre est un bon enseignement ! Mon père me mène souvent au Palais-Royal… les jours de sortie… Il n’aime pas les Français, parce qu’il parait que ce n’est pas convenable, et c’est au Palais-Royal, dans un vaudeville, que j’ai trouvé cette idée ingénieuse de correspondance en musique ! Prévenons Babylas que mon père est sorti ! (Elle joue l’air : « Bon voyage, monsieur Dumolet. » À peine a-t-elle fini le motif, que la fenêtre s’ouvre et que Babylas parait.)


Scène II

ERNESTINE, BABYLAS.
BABYLAS, de la fenêtre.

Ernestine ! chère Ernestine !

ERNESTINE.

Cher Babylas !

BABYLAS.

Puis-je franchir le seuil de cette fenêtre ?