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Passoit pour miracle chez vous.
J’ay veu que vous preniez des noises
Pour les Marguerites françoises[1],
Et qu’eussiez joué des cousteaux
Pour Nerveze et pour Escuteaux[2] ;

    l’église collégiale de Flavigny : Chariot de Triomphe, etc. À la fin du prologue, on trouve :

    1er acte. 2e acte. 3e acte. 4e acte. 5e acte.
    Sainte Reine priez pour nous.

    Toutes les scènes de la présente tragédie commencent par chaque lettre de ces cinq paroles, et tous les acteurs et actrices qui ont représenté ladite tragédie ont leur acrostiche en leurs discours, par chaque lettre de leur nom et surnom. »

  1. Les Marguerites françoises ou fleurs de bien dire, par François Desrues, Coutancois, Rouen, 1625, in-12. Le titre de ce livre étoit devenu le nom des compliments et des façons de parler recherchées.
  2. Nerveze et Des Escuteaux. Ces deux noms sont depuis long-temps synonymes de méchants auteurs. Les biographes ont généralement dédaigné de s’en occuper. — Nous connoissons du sieur de Nervèze, secrétaire de la chambre du roi, les Amours diverses, imprimées séparément d’abord, puis réunies en 2 vol. (Rouen, Cl. Le Villain, 1621, in-12). et dédiées à Sully et à son fils, le marquis de Rosny. Sa sœur étoit connue sous le nom de Nérésie parmi les précieuses, et elle écrivoit aussi. Le Cercle des femmes savantes de Jean de La Forge la célèbre sous le nom de Némésis. — Des Escuteaux a fait paroître entre autres, en 1605, les Amours de Lydian et de Floriande, Paris, Du Bray, 1605, 1 vol. in-12. Ce volume est dédié à dame Catherine de Mars, comtesse douairière de Caravas. Rien n’est plus ridicule que son pathos : « Madame, si la sagesse n’avoit establi un empire aussi absolu en vostre ame que l’amour un pouvoir imperieux aux rayons de vos beaux