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d’un corps maintenu à 100° à un autre corps maintenu à 99° produiront, en agissant sur la vapeur d’eau, 1,112 unités de puissance motrice.

Le nombre 1,112 diffère de 1/4 environ du nombre 1,395, trouvé précédemment pour la valeur de la puissance motrice développée par 1 000 unités de chaleur agissant sur l’air, mais il faut observer que dans ce cas les températures des corps A et B étaient 1° et 0°, tandis qu’ici elles sont 100° et 99°. La différence est bien la même ; mais elle ne se trouve pas à la même hauteur dans l’échelle thermométrique. Il aurait fallu, pour faire une comparaison exacte, évaluer la puissance motrice développée par la vapeur formée à 1° et condensée à 0° ; il aurait fallu en outre pouvoir connaître la quantité de chaleur contenue dans la vapeur formée à 1°.

La loi due à MM. Clément et Desormes, et rapportée ci-dessus, pag. 66, nous fournit cette donnée. La chaleur constituante de la vapeur d’eau étant toujours la même, à quelque température que la vaporisation ait lieu, s’il faut 550 degrés de chaleur pour vaporiser l’eau déjà amenée à 100°, il en faudra 550 + 100 ou 650 pour vaporiser le même poids d’eau prise à 0°.