Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mens ou les réductions de volume se trouvent être en progression géométrique.

Lorsque l’on comprime un litre d’air maintenu à la température 10°, et qu’on le réduit à 1/2 litre, il se dégage une certaine quantité de chaleur. Cette quantité se trouvera toujours la même si l’on réduit de nouveau le volume de 1/2 litre à 1/4 de litre, de 1/4 de litre à 1/8, ainsi de suite.

Si au lieu de comprimer l’air on le porte successivement à 2 litres, 4 litres, litres, etc., il faudra lui fournir des quantités de chaleur toujours égales pour maintenir la température au même degré.

Ceci rend facilement raison de la température élevée à laquelle parvient l’air par une compression rapide. On sait que cette température suffit pour enflammer l’amadou, et même pour que l’air devienne lumineux. Si l’on suppose pour un instant la chaleur spécifique de l’air constante, malgré les changemens de volume et de température, la température croîtra en progression arithmétique, pour des réductions de volume en progression géométrique. En partant de cette donnée, et admettant qu’un degré d’élévation dans la température correspond à une compression de 1/116, on arrivera facilement à conclure que l’air réduit à