Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pistons ont des amplitudes égales, la puissance motrice produite de part et d’autre sera évidemment la même : d’où l’on doit conclure, d’après la proposition de la pag. 38, que les quantités de chaleur employées de part et d’autre sont les mêmes, c’est-à-dire qu’il passe du corps A au corps B la même quantité de chaleur dans les deux cas.

La chaleur empruntée au corps A et rendue au corps B n’est autre chose que la chaleur absorbée par la raréfaction du gaz et dégagée ensuite par sa compression. Nous sommes donc conduits à établir le théorème suivant :

Lorsqu’un fluide élastique passe sans changer de température du volume U au volume V, et qu’une pareille quantité pondérable du même gaz passe sous la même température du volume U′ au volume V′, si le rapport de U′ à V′ se trouve le même que le rapport de U à V, les quantités de chaleur absorbées ou dégagées dans l’un et l’autre cas seront égales entre elles.

Ce théorème peut être énoncé d’une autre manière que voici :

Lorsqu’un gaz varie de volume sans changer de température, les quantités de chaleur absorbées ou dégagées par ce gaz sont en progression arithmétique, si les accroisse-