Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

confiance à cause de la rigueur des considérations par lesquelles on est parvenu à l’établir. Voici en quoi elle consiste :

L’air atmosphérique doit s’élever de 1° centigrade, lorsqu’il éprouve par la compression subite une réduction de volume de 1/116[1].

Les expériences sur la vitesse du son ayant été faites dans l’air sous la pression 760 millimètres de mercure et à la température 6°, c’est seulement à ces deux circonstances que doit se rapporter notre donnée. Nous la rapporterons cependant pour plus de facilité à la température 0°, qui en diffère peu.

L’air comprimé de 1/116, et élevé par-là de 1°, ne diffère de l’air échauffé directement de 1° que par sa densité. Le volume primitif étant supposé V, la compression de 1/116 le réduit à V − 1/116 V.

  1. M. Poisson, à qui cette donnée est due, a fait voir qu’elle s’accorde assez bien avec le résultat d’une expérience de MM. Clément et Desormes sur la rentrée de l’air dans le vide, ou plutôt dans l’air un peu raréfié. Elle s’accorde aussi à quelque chose près avec certain résultat trouvé par MM. Gay-Lussac et Welter. (Voyez la note pag. 59.)