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ble que celle qui est consommée pour produire les mouvemens de compression. Ainsi, l’on obtiendra un excédant de puissance motrice, excédant dont on pourra disposer pour des usages quelconques. L’air nous a donc servi de machine à feu ; nous l’avons même employé de la manière la plus avantageuse possible, car il ne s’est fait aucun rétablissement inutile d’équilibre dans le calorique.

Toutes les opérations ci-dessus décrites peuvent être exécutées dans un sens et dans un ordre inverses. Imaginons qu’après la sixième période, c’est-à-dire le piston étant arrivé à la position ef, on le fasse revenir à la position ik, et qu’en même temps on maintienne l’air en contact avec le corps A : le calorique fourni par ce corps, pendant la sixième période, retournera à sa source, c’est-à-dire au corps A, et les choses se trouveront dans l’état où elles étaient à la fin de la période cinquième. Si maintenant on écarte le corps A, et que l’on fasse mouvoir le piston de ef en cd, la température de l’air décroîtra d’autant de degrés qu’elle s’est accrue pendant la période cinquième, et deviendra celle du corps B. L’on peut évidemment continuer une suite d’opérations inverses de celles que nous avons d’abord décrites : il suffit de se placer