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capacité, paroi que nous supposerons transmettre facilement le calorique. L’air se trouve par ce contact à la température même du corps A ; cd est la position actuelle du piston.

2o. Le piston s’élève graduellement, et vient prendre la position ef. Le contact a toujours lieu entre le corps A et l’air, qui se trouve ainsi maintenu à une température constante pendant la raréfaction. Le corps A fournit le calorique nécessaire pour maintenir la constance de température.

3o. Le corps A est éloigné, et l’air ne se trouve plus en contact avec aucun corps capable de lui fournir du calorique ; le piston continue cependant à se mouvoir, et passe de la position ef à la position gh. L’air se raréfie sans recevoir de calorique, et sa température s’abaisse. Imaginons qu’elle s’abaisse ainsi jusqu’à devenir égale à celle du corps B : à ce moment le piston s’arrête et occupe la position gh.

4o. L’air est mis en contact avec le corps B ; il est comprimé par le retour du piston, que l’on ramène de la position gh à la position cd. Cet air reste cependant à une température constante, à cause de son contact avec le corps B auquel il cède son calorique.

5o. Le corps B est écarté, et l’on continue la