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de condensation, c’est-à-dire en appliquant le corps froid extérieurement, au lieu de l’introduire dans la machine. On croyait apercevoir dans la vapeur d’alcool un avantage remarquable en ce qu’elle possède une tension plus forte que la vapeur d’eau à égale température. Nous ne pouvons voir là qu’un nouvel obstacle à surmonter. Le principal défaut de la vapeur d’eau est sa tension excessive à une température élevée : or ce défaut existe à plus forte raison dans la vapeur d’alcool. Quant à l’avantage relatif à une plus grande production de puissance motrice, avantage que l’on croyait devoir rencontrer, nous savons, par les principes exposés ci-dessus, qu’il est imaginaire.

C’est donc sur l’emploi de la vapeur d’eau et de l’air atmosphérique que doivent porter les tentatives ultérieures de perfectionnement des machines à feu ; c’est à utiliser, par le moyen de ces agens, les plus grandes chutes possibles du calorique, que doivent être dirigés tous les efforts.

Nous terminerons en faisant apercevoir combien on est loin d’avoir réalisé, par les moyens connus jusqu’à présent, toute la puissance motrice des combustibles.

Un kilogramme de charbon brûlé dans le ca-