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Ambroise avait quarante-deux ans ; c’était un petit homme, trapu, fort gros, dont l’humble engin se distinguait à peine ; d’un libertinage excessif, passionné pour les jeunes garçons, et n’aimant dans une fille que ce qui la rapprochait de ce sexe. Son goût favori, après s’être fait mettre le cul en sang, à force de coups de verges, était de se faire chier dans la bouche pendant que l’on continuait de l’étriller ; il avalait l’étron, tout en foutant le cul qui venait de le pondre : les grâces même n’en fussent pas venu à bout sans cet épisode, tant il est vrai que la vraie volupté ne gît que dans l’imagination, et qu’elle n’est délicieusement nourrie que des monstres qu’enfante ce mode capricieux de notre esprit.

Sylvestre foutait en con, et réunissait à ce plaisir simple, deux ou trois manies bien étonnantes ; la première consistait à vouloir absolument que la femme qu’il foutait chiât pendant l’opération ; la seconde plus scandaleuse pour le tympan de l’oreille, et plus fatigante pour la femme, consistait à jeter les hauts cris pendant qu’il déchargeait, et à ne procéder à cette opération qu’en donnant vingt soufflets au malheureux objet de sa