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pas une trop grande douleur ; à peine ai-je le consentement de Sophie, que je l’établis sur le ventre au bord de son lit ; et bien maître de son derrière, me voilà promptement aux prises. Comme je n’étais pas encore extrêmement bien pourvu, le déchirement fut médiocre ; et Sophie qui brûlait d’envie d’en venir au fait, se prêta avec tant de soumission qu’elle fut bientôt enculée. Oh ! que j’ai souffert, me dit-elle, quand l’opération fut finie. Bon, répondis-je, c’est parce que c’est la première fois, je parirais bien qu’à la seconde tu n’éprouverais plus que du plaisir. Eh bien ! recommences, mon ami, je suis décidée à tout. Je la rencule, mon foutre coule, et Sophie décharge à son tour. Je ne sais si nous nous sommes trompés, dit ma sœur, je ne le puis croire à l’extrême plaisir que j’ai eu… Qu’en penses-tu Jérôme ? Mais ici la tête commençait à se démonter ; il n’y avait aucun amour dans mon fait, le desir purement physique de jouir de ma sœur était le seul mouvement qui m’eût agité ; et ce desir venait d’être cruellement refroidi par la jouissance. Il n’y avait plus d’enthousiasme dans l’examen que je faisais du corps de Sophie ; faut-il l’avouer ? Ces appas qui venaient de m’enflammer, ne