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les flatte, poursuivé-je en maniant les plus jolis tetons ? Je ne devine pas trop ce que ces deux boules, aussi gauchement placées sur la poitrine, peuvent avoir de bien piquant. Toutes réflexions faites, je ne vois que cela, ajouté-je en maniant le cul, qui soit vraiment digne de notre hommage, et, puisque nous en avons autant que les femmes, je ne comprends pas qu’il soit nécessaire de les rechercher avec autant de soin. Allons, c’est une chose très-ordinaire qu’une femme ; je suis fort aise de l’avoir parcourue sans enthousiasme… mon vit dresse pourtant en la considérant ; je sens que je m’amuserais de tout cela ; mais l’adorer comme on prétend que font les hommes… l’adorer… moi… Ma foi, non. Sophie, dis-je alors assez brusquement ; car, voilà le ton qu’on emploie avec les femmes, quand on sait les mettre à leur place ; réveilles-toi donc, Sophie ; es-tu folle d’avoir ainsi peur de moi ? Et comme elle reprenait ses sens : Ma sœur, continué-je, je ne viens point ici pour te faire du mal ; j’ai voulu regarder ton corps, je me suis satisfait : vois l’état où il me met ; appaise mes feux, quand je suis seul… tiens, regarde-moi, en deux tours de poignets… cela coule, et je suis tran-