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fend. Déshabillons donc, double Dieu, dit Antonin, peut-on juger une fille couverte de vêtemens ? Il aide à Severino, tous y travaillent ; l’un arrache un fichu, l’autre une jupe : Octavie ressemble à la jeune biche qu’entoure une meute de chiens ; en un instant ses voluptueux attraits paraissent nus à tous les yeux. Il n’y eut sans doute jamais des grâces plus touchantes, jamais des formes plus heureuses. Oh ! juste ciel ! tant de beautés, tant de fraîcheur, tant d’innocence et de délicatesse devaient-elles devenir la proie de ces barbares ! Octavie, honteuse, ne sait où fuir pour dérober ses charmes ; en quelque coin qu’elle se réfugie, elle trouve des yeux libertins qui la dévorent, des mains brutales qui la souillent. Le cercle se forme ; on la ramène au centre, et chaque moine a près de lui quatre femmes qui l’excitent en sens différens. Octavie se présente à chacun ; Antonin n’a pas la force de résister ; on le suçait ; on lui branlait le cul ; il tenait les fesses de Justine d’une main, le con d’une vestale de l’autre ; il baise Octavie sur la bouche, quitte le con qu’il tient pour empoigner celui de la novice ; le mouvement est si brutal, que la jeune personne jette un cri ; Antonin redouble de violence,