Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/74

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

traîne la satiété !… Après trente-cinq ans d’un libertinage soutenu, on ne doit jamais faire des excuses de ses goûts, répondis-je ; tous sont respectables, tous sont dans la nature ; le meilleur de tous est celui qui nous flatte le mieux ; et me mettant à l’opération, je la satisfis si bien, qu’elle pensa mourir de plaisir ; rien n’égalait les crises voluptueuses de la Durand. De mes jours je n’avais vu de femme décharger ainsi : non seulement elle élançait son foutre comme un homme, mais elle accompagnait cette éjaculation, de cris si furieux, de blasphêmes tellement énergiques, et de spasmes si violens, qu’on eût cru qu’elle tombait en épilepsie. Je fus enculée comme si j’eusse eu affaire avec un homme, et j’y ressentis le même plaisir. Eh bien ! me dit-elle, en se relevant, es-tu contente de moi ? Oh ! foutre, m’écriai-je, tu es délicieuse, tu es un vrai modèle de lubricité ; tes passions m’embrâsent, rends-moi tout ce que je t’ai fait. — Quoi tu veux être battue ? — Oui. — Souffletée, fustigée ? — Assurément. — Tu veux que je pisse sur ton visage ? — Sans doute, et que tu te dépêches ; car je bande et veux décharger. La Durand, plus accoutumée que