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inspirait pour les femmes, le goût le plus ardent. Elle les foutait, elle les enculait ; elle voyait aussi des garçons : l’extrême largeur du trou de son cul me fit bientôt voir, que quand aux intromissions, elle se dédomageait par celle-là. Je fis les avances, et crus quelle mourrait de plaisir, sitôt qu’elle sentit mes mains sur sa chair. Déshabillons-nous, me dit-elle, on ne jouit bien que nue. J’ai d’ailleurs la plus grande envie de revoir tes charmes, Juliette, je brûle de les dévorer. Tout est à bas dans une minute : mes baisers parcourent ce beau corps avec ardeur ; et peut-être, faut-il l’avouer, peut-être eussai-je eu bien moins de plaisir, si Durand eut été plus jeune. Mes goûts commençaient à se dépraver, et l’automne de la nature me donnait des sensations bien plus vives que son printemps : objet unique des caresses de cette femme ardente, j’étais accablée de luxures ; on n’imagine pas à quel point elle portait ses recherches. Oh comme les femmes criminelles sont voluptueuses ! que leurs lubricités sont savantes ! Prudes langoureuses et froides, insupportables bégueules, qui n’osez pas seulement toucher le membre qui vous perfore, et qui