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tetons, des plus divins baisers, la rencule et décharge. Oh ciel ! qu’avez-vous fait, lui dis-je, je vous la livrais, que n’en avez-vous profité… Renvoyons-là, et je vais tâcher de vous rappeler à la vie, pendant que la Durand tirera son horoscope. Je refrappe, la cloison s’ouvre, l’enfant disparaît ; et pendant ce tems, l’adroite Durand le vendait à un autre. Nous avions trois ou quatre abonnés, qui ne s’amusaient que de ces sortes de prostitutions ; et l’on avait soin de leur livrer ce que l’on supposait devoir leur convenir. Je fis l’impossible alors, pour tirer notre homme de son engourdissement, rien ne put y réussir. Contarini était un de ces hommes faibles, qui ne conçoivent le crime que dans le délire des passions ; l’idée que je lui proposais était trop forte pour lui, il redemanda sa fille avec instance. Je fus aussi-tôt prévenir la Durand ; mais trop sûre de gagner des monts d’or avec cette délicieuse petite fille, elle m’assura qu’elle ne la rendrait jamais. Absolument de cet avis, je me hâtai de lui proposer un moyen qui remplirait notre but mutuel ; elle arrange tout. Oh ! monsieur, dis-je en larmes, en revenant trouver le père,… votre