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rentia, viens la remplacer… Même cérémonie : on encule la vieille, Cornaro suce, d’intervalle en intervalle, le vit qui la fout ; Durand passe après, mêmes épisodes ; toutes les femmes éprouvent le même sort, toutes sont enculées par un fouteur nouveau qui, de même, au bout d’un instant, vient faire sucer à ce libertin les souillures acquises dans cette jouissance ; les branleuses changent comme les vieilles ; et par mes soins, les plus jeunes et les plus jolies filles vont manier le vit du paillard et prêter leurs fesses à ses claques. Mangeons, dit-il à la fin, en voilà suffisamment pour une première scène, nous rafinerons tout cela dans quelques instans. Juliette, me dit Cornaro, crois-tu qu’il puisse exister au monde une plus divine passion que celle de la luxure ? — Aucune, sans doute ; mais il faut la porter à l’excès : celui qui s’impose des freins en libertinage, est un imbécille qui ne connaîtra jamais le plaisir.

Le libertinage, dit la Durand, est un égarement des sens qui suppose le brisement total de tous les freins, le plus souverain mépris pour tous les préjugé, le renversement total de tout culte, la plus profonde