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pure que celle du soleil, et avait cela de particulier que les rayons de ce feu ardent, adroitement dirigés sur une infinité d’enfans placés dans le balcon du ceintre, les brûlaient au point de leur faire jeter les hauts-cris. Ce phénomène fut celui qui frappa le plus Cornaro, celui qui l’amusa davantage et qui nous valut le plus d’éloges. Notre homme enthousiasmé, après avoir promené ses regards sur tous les objets dignes de le fixer, s’assit en protestant n’avoir jamais rien vu de si lubrique. Quelle est cette femme, demanda-t-il en voyant Laurentia ? Une rouée comme toi, dit Durand, une garce en état de te surpasser en infamie et dont on branle à présent le con comme on suce ton vit. Voilà qui va fort bien, dit Cornaro, mais il me semble qu’avant de se mettre à table avec moi, cette femme et la Durand auraient dû me faire voir leurs fesses. Cela est juste, répondirent-elles toutes deux en se levant pour aller poser leurs culs prés du visage de Cornaro ; le libertin les examine, les baise, et les observant avec attention : voilà, dit-il, des culs où le libertinage empreignit plus d’une fois son cachet ; j’en aime la dégradation ; elle est l’ouvrage du tems et