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reurs ; je mêlais, aux titillations matérielles, tout l’embrâsement de la plus lascive conversation. Quand je l’entendis demander mon cul, je crus mon triomphe certain ; il s’agenouilla devant mes fesses, il les mania ; les pressura en gamahuchant le trou, un quart-d’heure : mais il ne bandait pas encore : une décharge m’énerve pour huit jours, me dit-il ; le tems énorme que je suis à m’exciter, l’abondante quantité de liqueur que je perds, tout m’épuise : soupons ; mes forces se répareront au milieu des luxures, dont nous allons entremêler le repas que nous ferons, et peut-être, au sein de l’ivresse, consommerons-nous de nouveaux crimes. Fais-toi foutre en attendant, devant moi, car le libertinage étincèle dans tes yeux, et je conçois tout le besoin que tu as d’une décharge. Non, répondis-je, puisque tu attends, j’attendrai de même ; c’est toi seul qui m’excites et non d’autres : c’est ton sperme que je veux voir couler, et qui peut seul faire éjaculer le mien. Eh bien ! dit Cornaro, rendons, en ce cas, notre souper le plus impur possible, transformons-le en d’affreuses orgies ; je n’ai pas besoin de te recommander ce qu’il y faut ; tu connais mes