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bien seuls ? Les portes sont-elles bien fer|es sont-elles bien fermées ? Le dîner sera-t-il bon ? — Repose-toi sur moi, mon ami, tu connais mes soins. Allons, foutons donc en paix, reprit Moberti, et livrons-nous en sûreté aux plus bisarres caprices de l’imagination. — Oui, mon ami, oui, tu le peux ; il n’y a plus que Dieu qui te voie… Oh ! je me fouts de ce témoin-là, dit ce roué, mon plus grand chagrin est qu’il n’existe réellement pas de Dieu, et de me voir privé par là du plaisir de l’insulter plus positivement… Mais, peut-on parler devant cette jeune personne, est-elle des nôtres ? — Oui, tu sais ce que je t’ai dit sur elle, elle n’attend que son poste pour être en activité, et j’ose croire que tu en seras content. — Je le suis déjà de son cul… autant qu’on peut l’être du cul d’une femme… Allons, ma chère, mets donc tout ceci en train ; et Zanetti, déboutonnant aussi-tôt la culotte des deux jeunes garçons, montra leurs fesses au libertin qui, couché sur un vaste sopha se branlait en les regardant. Presse-toi, me dit mon amie tout bas, je suis sûre qu’il brûle du desir de voir tes fesses à côté de celles de ces garçons : je m’y place aussi-tôt, la motte bien plastronnée, et