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baise la bouche de Raimonde ; il branle le vit de l’un de ses bourreaux pendant que l’autre le fout, en lui piquant les fesses. On relève la corde : l’enfant rentre, mais toujours attaché. Eh bien ! lui dit le négociant, as-tu eu bien peur ? — Ah ! je n’en puis plus, mon père ; grace, grace, je vous en conjure… Petit jeanfoutre, dit Cordelli en fureur, apprends que ce mot de père n’a plus de sens à mes oreilles ; je ne l’entends plus ; tourne tes fesses, il faut que je te foute avant que de te renvoyer aux poissons… Oui, mon cher fils, aux poissons… voilà ta destinée ; tu vois quelle est la force du sang dans mon cœur ! Le coquin encule : pendant qu’il fout, on allonge la corde ; la chûte sera de deux cents pieds cette fois. Dès que deux ou trois allées et venues paraissent l’avoir satisfait, les bourreaux saisissent l’enfant, et le précipitent violemment par la fenêtre, c’est-à-dire, à deux cents pieds de haut ; distance qu’il n’a pas plutôt parcourue, que la corde, en l’empêchant d’aller plus bas, disloque absolument les membres où elle est arrêtée. On le remonte. Le malheureux tout brisé, rendait le sang de partout. Encore une enculade, dit l’Italien…