Il chassait précisément à Merecze, lorsqu’un messager se présenta, au milieu de la sonnerie des cors et des aboiements de la meute,
— Qu’y-a-t-il ? demanda le roi, en caressant sa moustache, est-ce la victoire ?
Le messager, pâle et défait, les vêtements en lambeaux et couverts de poussière, fut amené devant lui.
— Eh bien, avons-nous triomphé ? lui cria le roi. Parle ! Pourquoi ne parles-tu pas ?
— Nous sommes vaincus, balbutia le messager.
— Vaincus ? murmura le roi.
— Anéantis en bataille rangée, près Pilawze. Il n’y a plus d’armée polonaise.
Le roi voulut lever sa main, pour caresser encore sa moustache, mais il n’y parvint pas.
Il tomba. On vint à son secours, on chercha le médecin. Il était trop tard.
— C’est le jugement de Dieu, soupira le roi.
Ce furent ses dernières paroles.
Il n’y avait plus d’armée polonaise. Ce qui restait des troupes, piétons et cavaliers, se réfugia dans