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II faut quelquefois céder à cette rigoureuse ; vous le savez mieux faire que personne : il faut vous imiter[1]Ecoutez[2]un peu ceci, ma bonne. Connoissez-vous M. de Béthune

<ref>9. Les deux éditions de Perrin n’ont que l’initiale « M. de B. » ici et partout dans cette lettre, aussi bien que dans la suivante. Henri de Béthune, comte de Selles, mais appelé comte de Béthune, frère aîné du marquis de Béthune (voyez tome II, p. 54, seconde partie de la note 9), de l’évêque du Puy et de l’évéque de Verdun. Né en 1682, il avait épousé Marie-Anne Dauvet, fille de Nicolas, comte des Marets, grand fauconnier de France, et de Charlotte de Lantage. Il était veuf

depuis plusieurs années.Obligé de sortir de France après son aventure avec Mlle de Vaubrun, il se retira d’abord à Chambéry, d’où il dut s’éloigner lorsqu’on y eut prêté serment  de fidélité au Roi, et voulut se rendre à Avignon mais il mourut en route, au mois de novembre 1690. Voyez le Journal de Dangeau, au 24 mars 1689 et jours suivants, et au 7 novembre 1690. Sa petite-fille épousa en 1746 Jean Paris de Montmartel, garde du trésor royal, et fut mère du marquis de Brunoy, célèbre par ses extravagances. On trouve à la fin du manuscrit de Tallemant des Réaux qui appartenait à M. Monmerqué des triolets du temps sur l’aventure de Béthune ; en voici un couplet

Un des plus zélés portera La bûche du pieux confrère, Et bien haut il l’élèvera; Un des plus zélés portera La bûche dont il enfonça La grille d’un saint monastère ;<ref> , le berger extravagant de Fontainebleau,

  1. 7. Il faut donc vous imiter. (Edition de 1754.)
  2. 8. C’est ici que reprend le manuscrit. Le reste de la lettre, à partir de cet alinéa, se trouve dans les éditions de Rouen et de la Haye (1726) dans celle de Rouen, avec la date du 8 mars 1689 dans celle de la Haye, avec cette date incomplète « Paris, le 25 de … » et la note que voici : « Cette lettre et les suivantes sont sans dates d’année, et quelquefois de mois. » Cette note, qui se trouve à la page 171 du tome second et dernier de l’édition de la Haye, s’applique probablement aux copies que l’éditeur avait sous les yeux, et qu’on avait eu soin de dater plus ou moins exactement ; quant aux originaux de Mme de Sévigné, si nous en jugeons par ceux que nous avons vus, la remarque peut s’étendre à presque toute la correspondance, et surtout aux lettres adressées à Mme de Grignan.