La nouvelle de M. de BeauviIIiers , de M. deChevreuse, de M. fr Lauzun [1] est une fausseté de cette année. Cela courut deux jours ici la vraisemblance entraînoit tout le monde; je la mandai à Mme de Coulanges et à la duchesse du Lude; l’abbé Bigorre me la manda; mais M. de Lamoignon ne voulut point la recevoir; et cela n’étoit point vrai je ne m’étonne pas qu’elle ait été reçue et crue en Provence. Vous avez vu Esther; l’impression a fait[2] son effet ordinaire vous savez que M. de la Feuil-, lade dit que c’est une requête civile contre l’approbation publique; vous en jugerez. Pour moi, je ne réponds que de l’agrément du spectacle, qui ne peut pas être contesté [3]
La duchesse de Duras, qui est Mlle de la Marck[4], alla dès le lendemain de ses noces, qui étoit hier, prendre son tabouret. Après cela son mari[5] s’en ira à son régiment; le père, à la tête de la plus belle armée de France, comblé d’honneurs; la mère à Besançon[6] , avec le poignard dans le sein; et la nouvelle duchesse chez sa mère, au vieux hôtel de Bouillon. Mme de Noailles vouloit aller en Roussillon avec son mari et la comtesse de Guiche, toutes deux
- ↑ 26 et de M. de Lauzun. " (Editions de 1737 et 1754.) -- Mme de Sévigné revient, sans s'expliquer davantage, sur cette fausse nouvelle, à la fin de la lettre du 14 mars suivant, p. 523 et 524.
- ↑ 27. a produit." (Editions de 1737 et 1754.)
- ↑ 28. Voyez la lettre du 23 mars suivant, p. 541 et 542.
- ↑ 29. Dans l’édition de la Haye (1726), où la lettre commence seulement à cet alinéa, il y a la Mare; dans le manuscrit, la Marc. Ce petit membre de phrase n’est pas dans les deux éditions de Perrin, qui n’ont pas non plus, au commencement de la phrase suivante, les deux mots après cela.
- ↑ 30. Notre manuscrit et l’édition de la Haye donnent par erreur: « son fils. »
- ↑ 31. Le maréchal de Duras, qui avait été nommé pour commander sur le Rhin, était gouverneur de Besançon et de toute la Franche-Comté.
