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du régiment de son oncle, qui de son côté prendra des mesures pour être dans la même armée[1] et n’a pas la fin de la phrase. Tous les jeunes gens suivent le bon exemple de notre enfant; je vous conseille de vous fortifier comme les autres, et de croire que Dieu vous le.conservera vous aurez besoin [2] de courage pour achever l’affaire de M. d’Àiguebonne ;il faut ôter cette épine du pied de votre cher enfant[3]

Vous pouvez revoir encore[4] une partie des choses que vous regrettez de n’avoir pas vues. Racine commence une nouvelle pièce pour cet hiver ce sera Absalon ou Jephté.[5], vous verrez faire M. de Grignan chevalier,[6] et vous retrouverez tout au moins la reine d’Angleterre, qui vous consolera de ne pas voir son mari ; ainsi, ma chère enfant, vous n’aurez rien à regretter, et vous nous retrouverez aussi, s’il plaît à Dieu, après[7] que nous aurons fait chacun notre tour. Je comprends que vous sentirez notre éloignement; nous le sentirons bien aussi[8] je vous en assure. Je regarde cette Bretagne comme un écart, comme un voyage où je suis forcée

  1. 3. Le texte de 1754 dit iomplement : " entre les mains des officiers de son oncle "
  2. 4. Vous avez besoin .(Edition de 1754).
  3. 5. D’Àiguebonne s’était pourvu en requête civile cont.re l’arrêt que les Grignan avaient obtenu au mois d’août précédent. Voyez ci-dessus, p. 164, note 5.
  4. 6. «…. du pied de votre fils Vous pourrez voir encore, etc. » (Édition de 1754
  5. 7.Vous irez à Saint-Cyr, « C’est ou Jephté ou Absalon. » (Ibidem.) – Ce n’était ni l’un ni l’autre; ce fut Athalie. Le sujet de Jephté fut traité, comme nous l'avons dit, par l’abbé Boyer, et celui d’Absalon le fut, après la mort de Racine, par Duché, dont la pièce fut jouée au Théâtre-Français en 1712.
  6. 8. « Vous verrez recevoir chevalier M. de Grignan. » (Edition de I754-)
  7. 9. "… de ne pas voir son mari, et s'il plait à Dieu, nous nous retrouverons après, etc." (Ibidem.)
  8. 10. Nous le sentirons bien de notre côté."(Ibidem.)