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sais si cette manière de convention ne fera point de mal à M. de Lauzun.

Nous[1] [2] Mme de C* et moi: nous revînmes faire collation chez la belle duchesse du Lude, avec M. de Barrillon et Mme de Coulanges. On se souvient de vous, ma chère bonne, comme vous méritez qu’on s’en souvienne et qu’on en parle.

Votre cher enfant donne ordre encore aujourd’hui à toutes ses affaires. Il est fort gai ; il partira demain par le plus beau temps du monde quoique ce ne soit qu’un voiJage je ne saurois m’empêcher d’avoir le cœur pressé. Je vis hier Jarzé; il est gai, malgré son malheur[3]il causa ici deux heures, et me raconta toute sa triste aventure. Le Roi lui en a demandé le détail d’un bout à l’autre; cela est trop pitoyable il a beaucoup souffert, il souffre encore à cette main qu’il n’a plus.

Je viens[4]en fatiguée des sermons" vous avez grande raison, ma chère enfant, c’est un martyre c’est là où votre grandeur est bien incommode; faut-il tous les jours représenter ? cela est cruel j’en ferai vos plaintes au P. Gaillard. Je vais quelquefois à Saint-Gervais[5] »avec Mme de Coulanges, qui n’en perd pas un ; c’est le P. Soanen,[6]



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  1. uiojonjk
  2. 11. Ce petit alinéa ne se trouve que dans l’édition de la Haye (1736), où il termine là lettre.
  3. 12. Le marquis de Jarzé eut le poignet emporté d’un coup de canon au siège de Phiiisbourg. (Note de Perrin, 1754.) Voyez plus haut, p. 207 et 208.
  4. 13. Nous venons.(Edition de 1754.)
  5. 15. « Aux sermons de Saint-Gervais. » (Ibidem.) Trois lignes plus loin, cette même édition donne « Saint-Germain de l’Auxerrois. »
  6. 16. Jean Soanen, né en 1647, à Riom, oratorien, évèque de Senez (1695) encore plus célèbre par les discussions reltives à la bulle Unigenitus, que par le talent q'il déploya dans la chaire.Il