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[1] maligne ; Mme de la Vieuville aussi du pourpre de la petite vérole[2] Adieu, ma très-chère enfant de tous ceux qui commandent dans les provinces, croyez que M. de Grignan est le plus agréablement placé.

114O- DE MADAME DE SÉVIGNÉ

A MADAME DE GRIGNAN.

A Paris, ce mercredi des Cendres, 23è février.

Ma chère enfant, votre vie de Marseille me ravit : j’aime cette ville qui ne ressemble à nulle autre. Ah! que je comprends bien les sincères admirations de Pauline ! que cela est naïf ! que cela est vrai !, que toutes ses surprises sont neuves ! que je la crois jolie ! que je lui crois un esprit qui me plaît ! Il me semble que je l’aime, et que vous ne l’aimez pas assez vous voudriez qu’elle fùt parfaite ; avoit-elle gagé de l’être au sortir de son couvent ? vous n’êtes point juste et qui est-ce qui n’a point de défauts ? en conscience, vous attendiez-vous qu’elle n’en eût point ? où preniez-vous cette espérance ? ce n’étoit pas dans la nature : vous vouliez donc qu’elle fût un prodige prodigieux, comme il n’y en a jamais eu [3]

  1. follow=p480fameuse conférence avec le ministre Claude chez Mme la comtesse de Roye, le ior mars 1678. » Et Dangeau, au i3 mai 1689 : « Mme de Durasfort est morte cette nuit, à six heures du matin. Monsieur de Meaux l’a assistée à la mort »
  2. 22. La marquise de la Vieuville {dont le beau-père était mort l;elle avoit été fille d’honneur de la feue Reine, et étoit nièce de la maréchale de la Mothe. » (Journal de Dangeau, 21 février 1689.) Voyez tome IV, p. 305, note 9, et la fin de la lettre suivante, p. 484-
  3. 1.LETTRE 1140 -- 1 . Comme il n'y en a point (Edition de 1754). ll