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tendresse : il est sensible à tout ce que vous faites pour lui autant que vous le pouvez souhaiter; il n’est pas même besoin de le réveiller là-dessus[1] , Je dînai hier chez Mlle de Goileau[2] c’étoit un «dîner de beaux esprits: l’abbé de Polignac [3], l’abbé de Rohan12[4] son docteur, un abbé David, Corbinelli. Ils discoururent après le dîner fort agréablement sur la philosophie de votre père Descartes ; ils avoient bien de la peine à comprendre ce mouvement que Dieu donne à la boule poussée par l’autre ; ils vouloient que la première communiquât son mouvement[5] x x

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  1. .9. « Vous ne faites rien pour lui à quoi il ne soit sensible autant que vous le pouvez souhaiter ; il n’a pas même besoin d’être réveillé là-dessus. » (Édition de 1754.)
  2. 10. Anne, demoiselle de Goëllo, fille de Claude de Bretagne, comte de Vertus, et de Catherine Foucquet de la Varenne. Elle mourut le 12 février 1707, à l’âge de quatre-vingt-six ans, « à l’hôtel de Soubise, où elle avoit logé toute sa vie. C’étoit une créature de tête et d’esprit. Elle étoit des bâtards de Bretagne. Sa sœur aînée, mère de M. de Soubise, étoit cette belle duchesse de Montbazon, qui figura tant dans les troubles de la minorité de Louis XIV... La mère de M. de Soubise et Mlle de Goëilo, et plusieurs autres frères et sœurs, eurent pour mère la fille du fameux la Varenne, marmiton, puis cuisinier, après portemanteau, ensuite le Mercure d’Henri IV. » (Saint-Simon, tome V, p. 336 et 337.) Les mots « qui vous adore, » ne sont pas dans le texte de 1754., qui vous adore ;
  3. 11. Voyez tome VII, p.338 note 5
  4. .Sans doute le futur duc de Rohan Rohan,(1714) Hercule Mériadec, prince de Soubise, appelé prince de Rohan, né le 8 mai 1969, abée Sant-Taurin d'Evreux depuis le mois d'avril 1785. Après la mort de son frère aîné (5 novembre 1789) il se démit de son abbaye. Il épousa en secondes noces, le 2 septembre 1732, Marie-Sophie de Courcillon, fille unique de Dangeau, veuve de Charles-Fran çois d'Albert d'Ailly duc de Pecquigny, morte en 1756 -- Dans lédition de 1737 : « M de Polignac, M. l'abbé de Rohan.»
  5. 13 Descartes, comme l'on sait enseigne que Dieu est la cause universelle qui produit généralement tous les mouvements qui sont