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l’affaire de ce cordon, ou peut-être pour aller à bamtCyr[1] , où Mme de Maintenon fait aller tous les gens d’une profonde sagesse. Racine[2] lui parla de M. de Pompone : elle fit un cri, et le Roi aussi, et Sa Majesté lui fit ordonner d’y aller. Il y fut donc hier, cet illustre Pompone ; je ne finirai point cette lettre que je ne l’aie vu, et que le chevalier et son neveu [3] ne soient arrivés ; ainsi, ma chère enfant, je ballotte[4] Nous soupâmes mercredi, Mme de Chaulnes et moi, sans y penser [5], sur la véritable poularde de Mme de Coulanges, dans le cabinet de Coulanges, qui a la goutte comme un petit débauché: il crie, on le porte sur le dos, il voit du monde, il souffre, il ne dort point ; mais tout cela se fait comme pour rire il ne souffre pas même ses douleurs sérieusement. 6. Nous soupâmes mercredi, Mme de Chaulnes et moi, sans y penser’, sur la véritable poularde de Mme de Coulanges, dans le cabinet de Coulanges, qui a la goutte comme un petit débauché: il crie, on le porte sur le dos, il voit du monde, il souffre, il ne dort point ; mais tout cela se fait comme pour rire : il ne souffre pas même ses douleurs sérieusement.

Je dînai hier chez Mme de la Fayette, avec Tréville et Corbinelli : c’étoient des perdrix d’Auvergne, des poulardes de Caen[6]. Son fils, qui est, comme vous savez, l’espion du marquis, me dit qu’il faisoit fort bien, qu’il avoit un bon air, voyoit bonne compagnie, mangeant aux bonnes tables qu’on l’aimoit fort, qu’on prenoit quelquefois la liberté de l’appeler le petit matou[7]. (Note de Perrin 1737) voyez la Notice p. 106. d’autres plus po-




9. Mme de Sévigné avoit appelé autrefois M. de Grignan le matou. Voyez la Notice, p. 106.

  1. 3. a pouvoit bien être demeuré pour aller à Saint-Cyr. » (Édition de 1754.)
  2. 4. « Par exemple, Racine, etc. » (Ibidem. )Nous avons déjà parlé de deux représentations d'Esther. Il y en eut quatre autres en 1689 : les 3, 5, 15 et 19 février. Le 3 février, le Roi, à la prière de Racine, donna aux dames de Saint-Cyr un privilége pour faire imprimer la pièce, avec défense aux comédiens de la mettre sur le théâtre. Voyez M. Lavallée dans l’ouvrage cité, p. 92 et note 2.
  3. 5. « Et votre fils. » {Édition de 1754)
  4. 6. C’est-à-dire ici Je pelote en attendant partie.
  5. 7. Ces trois mots "sans y penser" manquent dans l'édition de 1754
  6. 8. et des poulardes (Edition de 1754)
  7. 9 Mme de Sévigné avait autrefois appelé M. de Grignan le matou