Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/445

Cette page n’a pas encore été corrigée

étonnée : sans tabouret. Mlle de la Marck[1] avec M. de Brionne[2] 16 étonnée encore, à cause de l’âge de la demoiselle, qu’on dit qui passe trente-quatre ans[3]. On dit en l’air M. de Mortain [4] et Mlle d’Uzès[5], et M. de Crus

avec le Roi, étoit aussi avec un air de bonhomme et sans façon avec tout le monde, et particulièrement avec les valets, à qui cela plaisoit fort, le plus envieux de tous les hommes, et .en dessous le plus sottement glorieux. »,

1

  1. 14. Louise-Madeleine Échalard de la Marck, Comtesse de Braine, baronne de Serignan. Elle était fille de ce comte de la Marck tué à Cousarbruck (voyez tome IV, p. 49, note 3, et tome III, p. 293, note 7j et de Jeanne de Saveuse. Son mariage avec le comte de Brionne fut rompu (voyez les Mémoires de la Cour de France, tome LXV, p. 73 et 74), et elle épousa le 7 mars 169g Henri de Durfort, duc de Duras. Elle mourut le 13 avril 1717, à l’âge de cinquante-huit ans.
  2. 15. Voyez ci-dessus, p. 396, note. 6. Dans notre manuscrit, par erreur <r M. de la Brionne. »
  3. 16. Dans l’édition de 1754 « trente ans. » La phrase suivante ne se trouve pas dans l’impression de 1787.
  4. 17» Michel-Albert, comte de Morstein et de Chàteauvillain, marquis d’Arcq, colonel du régiment de Hainaut, tué dans Namur le 18 juillet 1695. Il était fils du grand trésorier de Pologne, et il épousa le 2 avril 1693 Marie-Thérèse fille du duc de Chevreuse, laquelle se remaria au mois d’août 1698 avec Ismidon-René, comte de Sassenage.« Ce jeune homme, dit Saint-Simon (tome 1, p. 278) en parlant du comte de Morstein, s’il eût vécu, eût été un grand sujet en tous genres. »
  5. 18. Catherine-Louise-Marie, première femme (12 novembre 1737) de Louis-François le Tellier, marquis de Barbezieux. Elle mourut à Versailles, le 4 mai 1694, âgée seulement de vingt ans. Elle était la plus jeune fille du duc d’Uzès et de Marie-Julie de Sainte-Maure Montausier, et sœur de Louis, comte de Crussol, qui devint duc d’Uzès en 1692, et mourut en 1693, sans alliance, ayant eu les deux jambes emportées à la bataille de Nerwinde. On lit dans le Mercure de mai 1694, p. 78 « La petite vérole, qui n’a pas moins régné cette année que les fièvres malignes, a emporté dans ce même temps Mme la marquise de Barbezieux, âgée seulement de vingt ans. Elle avoit tout ce qu’on peut souhaiter en une femme pour la rendre aimable, et pour vous faire son éloge en peu de mots, je vous apprendrai que le Roi a dit en parlant d’elle que M. de Barbezieux ne perdoit pas seul à cette mort, mais que toute la cour y perdoit aussi. »