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deux maréchaux de France étoient demeurés[1] le maréchal de Bellefonds totalement ridicule, parce que par modestie et par mine indifférente [2] il avoit négligé de mettre des rubans au bas de ses chausses de page de sorte que c’étoit une véritable nudité[3]Toute la troupe étoit magnifique, M. de la Trousse des mieux[4] : il y eut un embarras dans sa perruque qui lui fit passer ce qui étoit à côté assez longtemps derrière, de sorte que sa joue étoit fort découverte ; il tiroit toujours ce qui l’embarrassoit, qui ne vouloit pas venir[5]:cela fut un petit chagrin. Mais, sur la même ligne, M. de Montchevreuil et M. de Villars [6]s’accrochèrent l’un à l’autre d’une

  1. 11. « Ces premiers étoient profès avec de beaux habits et leurs colliers deux maréchaux de France étoient demeurés pour le samedi. » (Éditions de 1787 et de 1754.) Par une transposition, évidemment fautive, notre manuscrit donne ainsi cette phrase « Le samedi c’ étoient tous les deux autres maréchaux de France étoient demeurés {sic). » L’impression de la Haye (1726) n’a rien depuis « ceux-là étoient profès, » jusqu’à « étoient demeurés. II y avait sept maréchaux de France dans la promotion. Les deux qui étaient demeurés pour le samedi Ier janvier étaient les maréchaux de Lorges et d’Estrées. Quatre avaient été reçus le 31 décembre, après les vêpres. Le septième, le maréchal d’Humières, était absent.
  2. 12. « Et par indifférence. » (Édition de la Haye, 1726.)
  3. 13. a Ce qui faisoit une véritable nudité, » (Édition de 1754) Voyez les Additions de Saint-Simon au Journal de Dangeau, tome II, p. 2S8. « Les chevaliers, le jour de leur réception, sont habillés de toile d’argent, les chausses troussées avec le bas de soie blanc et l’escarpin de velours blanc, etc. » (État de la France de 1689, tome II, p. 127.
  4. 14. « M. de la Trousse étoit des mieux. » (Édition de la Haye, 1726.)
  5. 15. Tel est le texte de l’édition de la Haye (1726). Dans notre manuscrit qui est omis devant : « ne vouloit pas venir. » -- Il tiroit toujours, mais ce qui l’embarrassoit n’obéissoit point. » ( Édition de 1737.)-- « Il tiroit toujours, et ce qui l’embarrassoit, ne vouloit pas (sic) cela fut, etc. (Édition de 1754.) Au commencement de la phrase suivante, le mot mais manque dans le texte de 1737
  6. 16. Le marquis de Villars père, celui qui avait été ambassadeur en