par excès d’estime et d’amitié ; celles qui en ont fait[1] vous aiment aussi :tout est bon. Vous aurez vos ordres[2] , et votre cordon avec la croix, comme les autres; vous serez tous traités également, soit qu’un chevalier vous donne l’ordre, soit qu’on vous permette de le porter en attendant la réception[3]vous n’avez qu’à vous donner un peu de patience. La lettre du ministre n’est point du tout un congé; enfin nous serions fâchés de voir M. de Grignan dans les circonstances présentes; car tout est si brouillé du côté de l’Angleterre, que chacun demeure à son poste. Les contre-temps des lettres vous ont empêchés de prendre d’abord une bonne résolution.
Vos prélats vous ont quittée. J’admire toujours également celui qui fait bâtir, et celui qui n’achève point son bâtiment[4] mais ce dernier est plus insupportable, ayant commencé, de ne vouloir pas achever, et de laisser tout ce désordre dans votre château. Cela nous impatiente et donne la goutte cette goutte n’est point considérable ni fort douloureuse; mais c’est une lanternerie[5] et une foiblesse qui empêche d’aller à Versailles, comme si elle étoit plus considérable. Nous vous envoyons des vers de Mme Deshoulières[6], que vous trouverez bien faits,
- ↑ 3. celles qui vous en ont fait (Edition de 1754)
- ↑ 4.vos instructions. » (Ibidem.)
- ↑ 5 « Avant la réception. » (Ibidem.)
- ↑ 6. Voyez plus haut, p. 228, note 7.
- ↑ 7. Voyez tome VII, p. 452, note 32.
- ↑ 8. Mme Deshoulières, née vers 1633 ou 1634, mourut en février 1694. C’est dans les douze dernières années de sa vie qu’elle composa ses meilleures poésies. Elle en avait publié au commencement de 1688 un premier recueil, dont l’Achevé d’imprimer est du 30 décembre 1687. Dans le temps où elle mourut, elle en préparait un second, que sa fille fit paraître en 1695. Nous avons d’elle une Épitre à Madame de Maintenon, qui porte la date de 1688, et une au duc de Montausier, qui fut imprimée à part cette même année.
