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lui écrivis il y a six semaines[1], et l’heureux succès qu’a eu cette lettre mérite bien que je vous en envoie la copie. Il[2] dit au duc de Noailles qui la lui présenta au sortir de son prie-Dieu « Gardez-la-moi pour ce soir. » Vous jugez bien, ma chère cousine, où il la lut. Mais enfin quatre jours après il donna deux mille francs de pension au marquis de Bussy, avec promesse de la première place vacante qui lui conviendront, et il donna à l’abbé de Bussy un prieuré[3] de deux mille livres de rente. Mme de Longueval, comme vous dites, vient de délivrer Mme de Montataire de beaucoup de peines, car[4] Mme de Bussy, qui est son héritière, ne fatiguera pas sa fille par la chicane[5] Nous savons toutes les morts et tous les blessés de Philisbourg, mais nous ne savions pas celle de Mme de Mesmes ni de Mme de Château-Gonthier. Je ne m’en soucie non plus qu’elles se soucieroient de la mienne si elles m’avoient survécu. Je sais bien que nous irons après elles, ma chère cousine j’y songe comme vous, mais je n’en suis pas plus triste.

  1. 3. Ce doit être la lettre qui se trouve au tome VI, p. 576, de la Correspondance de Bussy.
  2. 4. Cette phrase, ainsi que la suivante et les premiers mots de celle qui vient après, ont été biffés, et remplacés dans l’interligne par « II m’a donné (deux mille francs, etc.). » La première phrase de l’alinéa suivant a été biffée aussi.
  3. 5. C’était le prieuré de Notre-Dame de l’Épau, dans le diocèse d’Auxerre. Voyez la Correspondance de Bussy, tome VI, p. 174. et la Gazette du 6 novembre.
  4. 6. Les mots de beaucoup de peines’, çar, ont été ajoutés par Bussy après coup dans l’interligne.
  5. 7. La mort de Françoise de Longueval, chanoinesse de Remiremont, arrivée à Paris le 23 octobre 1688 (Journal de Dangeau), mit fin au procès que la comtesse de Bussy avait intenté à ses cousins germains. Manicamp était mort en 1684, et la duchesse d'EsTrées en 1667. Voyez la lettre du 8 juillet 1680, tom VI, p. 517 et la note 7 (Note de l'édition de 1818)