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On a envoyé à Rome pour préparer des accommodements et nous relâcher de toutes nos prétentions de régale et de franchise, à condition que le pape se relâchera de l’élection du prince Clément de Bavière[1] et se contentera de la coadjutorerie, en souffrant que M. de Furstemberg soit électeur et évêque de Liège; la difficulté est que les confédérés d’Allemagne en conviennent.*

Adieu, Monsieur : je vous remercie de tout mon cœur des compliments que vous m’avez faits sur les deux morts qui m’ont affligé depuis deux mois [2]. La mienne viendra quand il lui plaira. Je ne sais si elle m’affligera ; mais je sais bien qu’elle ne me surprendra pas.

1O65. DE CORBINELLI ET DE MADAME DE SÉVIGNÉ

AU PRÉSIDENT DE MOULCEaU.

Mercredi 22è septembre 1688.

DE CORBINELLI.

RIEN, Monsieur, n’est mieux pensé, ni n’a jamais été

  1. 18Voyez la Gazette du 9 octobre, p. 498 et 499. Le pape, dans la -vue d’écarter d’autant plus le cardinal de Furstenberg de l’électorat de Cologne, fit proposer au chapitre d’élire le prince Clément de Bavière; il n’avait encore que seize ans, mais Sa Sainteté lui accordait des lettres de dispense d’âge, et promettait que, jusqu’à sa majorité, l’administration des affaires serait confiée au chapitre. Sur vingt-quatre voix, le cardinal en eut seize et le prince Clément huit. Odescalchi ne voulut entendre à aucun arrangement, et le prince Clément fut électeur. Voyez les Mémoires de la cour de France, par Mme de la Fayette, tome LXV, p. 4 et suivantes. (Note de l’édition de 1818.) Dans l’édition de 1818, les mots de l’élection ont été omis. Ce paragraphe manque dans l’impression de 1697.
  2. 14. Celle de sa nièce et celle de Vardes voyez plus haut, p. 172 et p. 182.