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grâces, arrivées et finies presque en même temps, nous avoient réchauffés l’un pour l’autre ; et cela, avec une estime réciproque, me fait aujourd’hui sentir sa mort plus que je n’aurois fait il y a vingt ans. Dieu veuille avoir son âme ! Mandez-moi, je vous supplie, comment il a fini, et après l’avoir regretté honnêtement tous deux, ne songeons plus qu’à ne le pas sitôt suivre.

A MADAME DE SÉVIGNÉ.

JE reviens à vous, ma chère cousine, pour vous demander pardon si je vous écris sur du carton : mon papier fin est fini, il n’y en a point d’autre en ce pays que de celui-ci. Je crois qu’il n’y a pas longtemps qu’on y écrivoit encore sur l’écorce des arbres.

1064 DE MADAME DE SEVIGNE ET DE CORBINELLI AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Quinze jours après que j’eus écrit cette lettre, je reçus celle-ci de Mme de Sévigné.

A Paris, ce 22è septembre 1688.

1064. DE MADAME DE SÉVIGNÉ.

IL est vrai que j’aime la réputation de notre cousin d’AllemagneLETTRE 1064. 1. Ces trois mots « de notre cousin, » ont été ajoutés en interligne et d’une autre main.Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu.. Le marquis de Villars nous en a dit des merveilles à son retour de Vienne2. Voyez plus haut, p. 164, note 4, et p. 177., et de sa valeur, et de son mérite de tous les jours, et de sa femme, et du bon air de sa maison. Je sentis la force du sang, et je la sens encore dans ce que dit la gazette de sa blessure. Vous êtes cause, mon cher cousin, que j’écris à cette duchesse



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