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M. de la Briffe[1]l'a interrogé dix heures un jour, et longtemps encore le jour d’après. On ne sait rien de ce qu’il a dit ; mais le désordre est horrible.

Je vous écris cette lettre à Aix croyant bien que vous y serez quand elle y arrivera. Je n’ai pas eu de réponse de ma fille à la dernière lettre que je lui écrivis. Tous vos parents vous disent bonjour et bon an. Je vous embrasse très-tendrement, mon cher Comte. Vous devez être content de la gazette.

Le [2] feu s’est mis à Villeroi[3]. La moitié d’un corps de logis en est brûlée [4], et de belles tapisseries. On estime cette perte cinquante mille écus.

  1. 21. Arnaud de la Briffe était rapporteur du procès de d’Harouys au conseil des finances. Il avait épousé Marthe-Agnès Potier de Novïon, dernière fille du premier président, dont il resta veuf en mai 1686. Il devint procureur général au parlement, et mourut en 1700, « d’une longue maladie, du chagrin dans lequel il vécut dans cette charge, des dégoûts et des brocards dont le premier président Harlay l’accabla. ” (Mémoires de Saint-Simon, tome II, p. 427-)
  2. 22. Ceci est une espèce de post-scriptum, qui, dans l’original, est précédé et suivi d’un parafe.
  3. 23. Au château de Villeroi, à huit lieues de Paris, à une lieue sud-ouest de Corbeil, près du petit village de Mennecy,
  4. 24. On lit dans l’original brûlé, sans accord.