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l’honneur de ses bonnes grâces ? que tout est promenades, rendez-vous, billets doux, sérénades, et tout ce qui faisoit les délices de notre bon vieux temps ? À ne dire[1] que la moitié des choses, on pourroit vous mander tout ceci ; cependant on ne vous mentiroit pas quand on vous diroit qu’il y a dans cette cour des images de la cour d’Henri III ; et si le maître n’y tenoit la main, il n’y auroit plus de maris jaloux à Versailles[2]


* 999. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À D’HERIGOYEN.

À Paris, 20e juillet 1686.

J’ai vu M. Revol, qui m’a conseillé de vous envoyer ma procuration pour agir pour ma sûreté, selon que vous le trouverez à propos. Vous devez prendre désormais quelque intérêt à mes affaires, tout au moins pour un an, qui est le temps que vous avez affermé le Buron. Mais pour vous dire le vrai, Monsieur d’Herigoyen[3], j’espère et je

    puis avec Mlle de Rambures (voyez ci-dessus la note 3 de la p. 500). Enfin on connaît son attachement pour Mlle Chouin, qui régna à Meudon jusqu’à la mort du prince, comme Mme de Maintenon régnait à Versailles.

  1. 10. Cette dernière phrase : « À ne dire, etc., » est remplacée dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale par celle-ci : « Le siècle est fort plaisant : il est régulier et irrégulier, dévot et impie, adonné aux hommes et aux femmes, enfin de toute sorte de genre de vie. »
  2. 11. Voyez plus haut, p. 445, au commencement de la note 2, la citation d’une lettre de Mme de Maintenon.
  3. Lettre 999, (revue sur l’autographe). — 1. Cette lettre est la première que nous ayons de Mme de Sévigné à d’Herigoyen. Elle ne paraît pas bien connaître encore son nom ; la première fois qu’il se présente et à la suscription, l’autographe porte de Kirygoyen ; la seconde fois de Kirigoyen. Dans la lettre 1003 (de Charles de Sévigné), le nom est écrit de Riguoien.