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née ; je suis pour le mauvais air, comme vous êtes pour les précipices ; il y a des gens avec qui je ne le crains pas. Enfin je la laisse en parfaite santé au milieu de toutes sortes de secours. Mme du Puy-du-Fou et Pecquet la sèvreront à la fin d’août ; et comme la nourrice est une femme attachée à son ménage, à son mari, à ses enfants, à ses vendanges et à tout, Mme du Puy-du-Fou m’a promis de me donner une femme pour en avoir soin, afin de donner la liberté à la nourrice de pouvoir s’en aller ; et la petite demeurera ici avec cette femme qui aura l’œil à tout, Marie que ma petite aime et connoît fort, la bonne mère Jeanne qui fera toujours leur petit ménage, M. de Coulanges et Mme de Sanzei, qui en auront un soin extrême ; et de cette sorte nous en aurons l’esprit en repos. J’ai été fort approuvée de l’avoir ramenée ici ; Livry n’est pas trop bon sans moi pour ces sortes de gens-là. Voilà qui est donc réglé[1].

* d’emmanuel de coulanges.

Dans quelque lieu que vous soyez couchée, vous pouvez vous vanter que vous êtes couchée dans un lit d’ange : c’est votre lit, Madame ; votre lit c’est un lit d’ange, de quelque manière qu’il soit retroussé. Mais je ne crois pas qu’il n’y ait que votre lit qui soit un lit d’ange : c’est un lit d’ange que celui de mon charmant marquis.

* de madame de sévigné.

Voilà un homme bien raisonnable et une pauvre femme bien contente ! Celui de M. de Coulanges n’est pas tendu

  1. 5. Voyez la lettre du 3 juillet précédent, p. 138.