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LETTRES
DE
MADAME DE SÉVIGNÉ,
DE SA FAMILLE ET DE SES AMIS.


109. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE GRIGNAN.

À Paris, mercredi 25e juin.

Vous m’avez écrit la plus aimable lettre du monde ; j’y1670 aurois fait plus tôt réponse, sans que j’ai su que vous couriez par votre Provence[1]. Je voulois d’ailleurs vous envoyer les motets que vous m’aviez demandés[2] : je n’ai pu encore les avoir ; de sorte qu’en attendant, je veux vous dire que je vous aime toujours très-tendrement, et que si cela peut vous donner quelque joie, comme vous me

  1. Lettre 109. — Le comte de Grignan était depuis peu en Provence, où le service du Roi l’avait obligé de se rendre : voyez la Notice, p. 109, et sur ces lettres de sa belle-mère, p. 111 et suivantes. Mme de Grignan était demeurée à Paris à cause de sa grossesse.
  2. Mme de Sévigné nous apprend dans la lettre du 2 juin 1672, que le musicien le Camus estimait fort la voix et la science musicale du comte de Grignan.