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seigneurs, que leurs maisons périssent. Adieu, je suis tout à vous de tout mon cœur, et pour vous le dire en forme, c’est,

Monsieur,
Votre très-humble et affectionné serviteur,
L’abbé de colanges.
Suscription : Au maître de la poste de Pierrelatte[1], pour faire tenir, s’il lui plaît, à M. Prat, sacristain de l’église collégiale de Grignan. À Pierrelatte.

1671

130. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

À Chaseu, ce 1er février 1671.

Je viens de recevoir votre lettre et le mémoire de notre maison, dont je vous rends mille grâces et à Monsieur l’abbé. Les pièces que vous avez avec les miennes font toutes les preuves que nous pouvons souhaiter ; car, quoique votre cadet, j’en ai bien plus que vous[2].

Je suis bien aise, ma chère cousine, que vous approuviez le dessein de mon histoire généalogique. Vous verrez un jour ce que j’en ai fait, et vous louerez encore plus mon entreprise que vous ne faites.

Mais ne sauriez-vous vous corriger de reparler toujours du passé quand il est désagréable ? Vous me mandez que

  1. 6. Pierrelatte est un bourg du bas Dauphiné (Drôme), situé près du Rhône, à une lieue de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Dans l’autographe on lit les deux fois Pierreplatte. — Pour la signature de l’abbé de Coulanges, voyez la Notice, p. 33.
  2. LETTRE 130. — 1. Ce premier alinéa manque dans notre manuscrit, de même que la partie de la lettre 128 à laquelle il répond.