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francs. Je ne sais si son régiment[1] entre en payement ; je vous le manderai.

Adieu, ma très-aimable enfant ; je ne veux point vous fatiguer, il y a raison partout.


152. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE MADAME DE LA TROCHE À MADAME DE GRIGNAN.

À Paris, ce samedi 4e avril.
de madame de sévigné.

Je vous mandai l’autre jour[2] la coiffure de Mme de Nevers, et dans quel excès la Martin avoit poussé cette mode ; mais il y a une certaine médiocrité qui m’a charmée, et qu’il faut vous apprendre, afin que vous ne vous amusiez plus à faire cent petites boucles sur vos oreilles, qui sont défrisées en un moment, qui siéent mal, et qui ne sont non plus à la mode présentement, que la coiffure de la reine Catherine de Médicis. Je vis hier la duchesse de Sully et la comtesse de Guiche[3] ; leurs têtes

  1. II. Le régiment de Champagne. (Note de Perrin.)
  2. Lettre 152 (revue sur une ancienne copie). — 1. Voyez plus haut la lettre 146, p. 117.
  3. 2. Elles étaient belles-sœurs. La première, Marie-Antoinette Servien, fille d’Abel, avait épousé le 1er octobre 1658 Maximilien-Pierre François de Béthune, duc de Sully à la mort de son père (1661). Veuve en juin 1694, elle mourut le 26 janvier 1702. Elle avait figuré avec Mlle de Sévigné dans les ballets royaux. Voyez la Notice, p. 98, et la lettre du 29 septembre 1680. Il sera souvent question d’elle et de son mari. — L’autre, sœur du duc de Sully (voyez la note 1 de la lettre 132), était Marguerite-Louise-Suzanne de Béthune, femme, à treize ans (le 23 janvier 1658), « de ce galant comte de Guiche, fils aîné du maréchal de Gramont, qui a fait en son temps tant de bruit dans le monde, et qui fit fort peu de cas