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DE MADAME DE SÉVIGNÉ, ETC. lxix

peu oublier de vous ; ce seroit un malheur dont je ne me consolerois pas. Je ne sais, Monsieur, si vous avez eu la bonté de lire une lettre que je me donnai l’honneur de vous écrire, que Mme la comtesse de Brancas[1] vous rendit, Monsieur. J’attends toujours quelque marque de la protection dont vous honorez ceux que vous aimez. Je me flattois autrefois d’être dans le nombre ; ne me donnez pas l’affliction de m’en ôter parce que je n’ai pas l’honneur de vous voir. Songez, Monsieur, avec quel dévouement et avec quel profond respect, je suis votre très-humble et très-obéissant serviteur,

Adhémar DE GRIGNAN.

Ne seroit-ce pas prendre un peu trop de liberté avec vous, Monsieur, de faire ici mon très-humble compliment Mme de Chamillart[2], et de l’assurer de mon respect, pour lui épargner la fatigue d’une réponse ? Pour Monsieur votre fils, comme je n’ai pas l’honneur d’être connu de lui, je n’ose lui rien dire.


  • 1510 ter. -- DU COMTE DE GRIGNAN

A DESMARETZ[3] 1.

MONSIEUR,

Je vous supplie d’agréer mes très-humbles compliments sur le choix que Sa Majesté a fait de votre per-

  1. 2. Peut-être une de ces Provençales dont parle Mme de Sévigné en 1695 (tome X, p. é36). La grand’mëre du comte de Grignan était une BranCas.
  2. 3. Voyez tome X, p. 440, note 8.
  3. LETTRE 1510 ter. 1. Cette lettre a été revue sur une copie de l’original communiquée par M. de Boislisle. La signature seule est de la main du comte de Grignan.