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1691
nay[1]. Mme de Coulanges vous a-t-elle fait voir l’épître de Monsieur de Nevers à Mme de Bouillon[2] que je lui ai envoyée? Vous voulez bien que je mette dans votre paquet cette lettre pour Monsieur de Troyes[3].


* 1316. — du comte de Grignan à Pontchartrain[4].

Monsieur,

J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire du 12e de l’autre mois, qui me fait croire que je ne me suis pas bien expliqué en prenant la liberté de vous proposer les précautions que j’ai imaginées pour prévenir le mal contagieux[5]. Je crois devoir vous dire, Monsieur, que je n’ai pas eu dessein de les exécuter présentement, mais seulement m’assurer que vous les approuvez en cas de besoin.

Trouvez bon, Monsieur, que je vous supplie très-humblement de vouloir demander pour moi à Sa Majesté la

  1. Louis-Charles, prince de Courtenay, né en 1640, mort en 1723. Sur cet avant-dernier chef d’une « branche de la maison royale, légitimement issue du roi Louis le Gros, » et sur sa famille, voyez les Mémoires de Saint—Simon, tome XIII, p. 180 et suivantes.
  2. Voyez les Mémoires de Coulanges, p. 225.
  3. Chevigny. Voyez tome IV, p. 358, note 3.
  4. Lettre 1316 (revue sur l’original). Cette lettre est de la main d’un secrétaire, la signature seule est du comte de Grignan. Elle ne porte point de suscription, mais il est permis de conclure et de son contenu et de ce qui est dit dans la lettre suivante de Mme de Grignan, qu’elle est adressée à Pontchartrain , alors ministre de la marine.
  5. La Gazette en divers endroits (p. 78, 103, 417) désigne aussi cette sorte de peste, dont il a été question plus haut, dans la lettre de Coulanges à Lamoignon, p. 2, par le nom du « mal contagieux. »