Page:Ségur - Les petites filles modèles.djvu/301

Cette page a été validée par deux contributeurs.

encore quelques pâtés, du jambon, des gâteaux et des crèmes, chacun s’en alla, les uns à pied, les autres en carriole.

Les enfants rentrèrent chez elles avec Élisa, après avoir bien embrassé et bien remercié leurs mamans.

Sophie.

Dieu ! que j’ai chaud ! ma chemise est trempée !

Marguerite.

Et moi donc ! ma robe est toute mouillée de sueur.

Madeleine.

Ah ! que j’ai mal aux pieds !

Camille.

Je n’en puis plus ! À la dernière contredanse, mes jambes ne pouvaient plus remuer.

Marguerite.

As-tu vu ce gros petit bonhomme, au ventre rebondi, qui a été roulé dans un galop ?

Camille.

Oui, il était bien drôle ; il sautait, il galopait tout comme s’il n’avait pas eu un gros ventre à traîner.

Sophie.

Et ce grand maigre qui sautait si haut qu’il a accroché le lustre !

Madeleine.

Il a manqué de prendre feu, ce pauvre maigre ; c’est qu’il aurait brûlé comme une allumette.