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Camille.

Il n’y a plus de Mme Fichini ; c’est la comtesse Blagowski qu’il faut dire.

Madeleine.

Bah ! la comtesse Blagowski ou Mme Fichini, qu’importe ! Habillons Élisa. »

Avant qu’elle eût pu les empêcher, les quatre petites filles avaient dénoué le tablier et déboutonné la robe d’Élisa, qui se trouva en jupon en moins d’une minute.

Camille.

Baisse-toi, que je te mette ton col.

Madeleine.

Donne-moi ton bras, que je passe une manche.

Marguerite.

Étends l’autre bras, que je passe l’autre manche.

Sophie.

Voici la robe : je la tiens toute prête ; et le bonnet. »

La robe fut passée, arrangée, boutonnée ; les enfants menèrent Élisa devant une glace de leur maman : elle se trouva si belle, qu’elle ne pouvait se lasser de se regarder et de s’admirer. Elle remercia et embrassa tendrement les enfants, qui l’accompagnèrent chez Mmes de Fleurville et de Rosbourg, car Élisa voulait les remercier aussi.

« À présent, mes enfants, dit-elle en se dirigeant vers sa chambre, je vais ôter toutes ces