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LES MALHEURS DE SOPHIE.

tu n’aurais pas dû te débattre, mais te relever bien doucement.

madame de réan.

Où donc étais-tu, Sophie ? Tu aurais dû l’aider à se relever.

paul.

Elle courait après moi, ma tante ; elle n’a pas eu le temps de m’aider ; quand elle est arrivée, je m’étais déjà relevé. »

Mme d’Aubert emmena Paul pour mettre sur ses écorchures de la pommade de concombre.

Sophie resta avec sa maman, qui l’examinait avec attention.

madame de réan.

Pourquoi es-tu triste, Sophie ?

sophie, rougissant.

Je ne suis pas triste, maman.

madame de réan.

Si fait, tu es triste et inquiète comme si quelque chose te tourmentait.

sophie, les larmes aux yeux et la voix tremblante.

Je n’ai rien, maman ; je n’ai rien.

madame de réan.

Tu vois bien que, même en me disant que tu n’as rien, tu es prête à pleurer.

sophie, éclatant en sanglots.

Je ne peux… pas… vous dire… J’ai… promis… à Paul.

madame de réan, attirant Sophie.

Écoute, Sophie, si Paul a fait quelque chose de