En voilà une qui est fausse ! Ne dirait-on pas qu’elle nous aime et nous veut du bien ?… C’est incroyable ! Croit-elle que j’aie déjà oublié sa froideur et ses menaces ?
Est-ce qu’elle réfléchit seulement à ce qu’elle dit ? Elle voit les bontés du général pour nous ; elle comprend qu’elle ne pourra pas nous perdre dans son esprit ; que notre appui pourra lui être utile auprès de son oncle, qu’elle voudrait piller et dépouiller ; alors elle change de tactique : elle nous fait la cour au lieu de nous maltraiter.
Papa, je n’aime pas cette dame ; elle a l’air méchant ; tout à l’heure, quand elle m’embrassait, j’ai cru qu’elle allait me mordre. »
Dérigny sourit, regarda sa femme qui riait bien franchement, et embrassa Paul…
Elle ne te mordra pas tant que le général sera là, mon enfant.
Et si le général s’en allait ?
Dans ce cas, elle nous ferait tout le mal qu’elle pourrait ; mais le général ne s’en ira pas sans nous emmener.
Mais si le général venait à mourir, papa ?